L’enseigne néerlandaise « Action » crée des centaines d’emplois en France

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C’est une enseigne qui porte plutôt bien son nom : le néerlandais Action n’en finit pas… d’agir, pour se développer en France où il crée de plus en plus d’emplois dans la distribution de produits à petit prix. Certains économistes évoquent même une « ascension vertigineuse » du hard discounter nord-européen, qui ouvrait en janvier 2018 son 336ème magasin dans l’Hexagone, et vient de se porter repreneur pour plusieurs dizaines d’ex magasins Dia, dont le groupe Carrefour a choisi de se désengager. Ce qui devrait permettre de sauvegarder une centaine d’emplois en France.

 

Le 5 juin 2018, nouvelle annonce : un nouveau site logistique Action va être implanté à Verrières-en-Anjou, dans le Maine-et-Loire, avec quelques 500 créations d’emplois à la clé. Objectif : pouvoir alimenter chaque semaine (l’enseigne a construit sa réputation et son succès auprès des consommateurs en renouvelant son offre de produits et ses références à un rythme hebdomadaire) ses magasins de Normandie, de Bretagne des Pays de la Loire et de Nouvelle Aquitaine. La direction générale d’Action pour la France, précise que « tous types de qualifications seront proposés, pour des emplois de caristes, préparateurs de commandes, chauffeurs ou administratifs. C’est la plus grosse création d’emplois dans la région d’Angers depuis 18 ans ».

 

L’ouverture de ce nouveau pôle logistique de 56 000 m² devrait avoir lieu en 2020, mais elle ne sera pas seule à générer de l’emploi : du côté de la distribution, selon la direction de l’enseigne en France, une centaine d’ouvertures de magasins sont prévues en tout d’ici Noël 2018. En cinq années de présence sur le territoire français, l’enseigne aux couleurs bleu et blanc aura permis de recruter plus de 6000 employés en CDI (contrat à durée indéterminée). Dans le monde, Action fait travailler 41 000 personnes, et compte bien développer encore ses effectifs en France : avec quelques 350 000 « fans » actifs sur les réseaux sociaux, la marque surfe sur son succès et sait qu’il dépend avant tout de l’effet de volume : il faut donc poursuivre l’expansion entamée.

 

Sans cesse à la recherche de nouveaux espaces à acheter pour y implanter ses magasins en forme d’entrepôts, sur 1000 m² minimum par point de vente, plus au moins le double en surface de parkings, le groupe souhaite à terme être présent en périphérie de chaque ville française de plus de 15 000 habitants. Avec, en parallèle, le développement de son maillage logistique et l’ouverture de nouvelles plateformes du même type que celle qui doit voir le jour dans le grand ouest. Il en existe déjà d’identiques près de Toulouse, Montauban et Melun, en Ile de France. Une quatrième est en construction près de Lyon et démarrera son activité en 2019. Le groupe affiche une croissance insolente, 28% par an, avec un chiffre d’affaires qui a dépassé les 3,5 milliards d’euros dans le monde, et le milliard d’euros en France.

 

Au rythme soutenu de 115 créations de magasins par an en moyenne en France, depuis 2016 (le 1er a été créé dans le Nord en 2012), l’enseigne néerlandaise recrute en permanence : des cadres de direction, directeurs et adjoints, des employés de vente, des responsables de rayons ; des chargés de communication, des responsables marketing et RH magasins ou régionaux, des employés administratifs, des gestionnaires de paie, des managers logistiques, des techniciens de maintenance, des préparateurs de commandes, des coordinateurs de process, des chargés de clientèle, des architectes et coordinateurs construction… La direction France promet « une rémunération conforme au marché, une semaine de travail de 35 heures, 25 jours de congés payés, une mutuelle d’entreprise, un régime de remboursement des frais de transport, 15 % de réduction immédiate réservée au personnel sur les achats effectués par les employés dans un magasin Action ».

 

Mais attention : l’enseigne recherche avant tout des employés polyvalents : « c’est la règle d’or chez Action, car la réussite de notre modèle dépend de la chasse au gaspillage : nos magasins sont des entrepôts, sans musique ni déco, installés en périphérie des villes mais aussi en périphérie des périphéries ! Là où les loyers sont moins chers. Et effectivement, plus on a de cordes à son arc mieux c’est pour décrocher un CDI », explique le patron d’un magasin près de Senlis, dans l’Oise. Qui décharge lui-même les chariots remplis de colis, les jours de livraison. « Toutes les compétences qui permettront de gagner du temps en magasin ou d’optimiser l’espace seront appréciées ». Comme ces chauffeurs qui conduisent, chargent et décharges d’étranges camions à deux niveaux, des poids lourds dits « à double pont » et qui permettent de transporter l’équivalent d’un camion et demi : ils sont remplis à ras bord de charrettes, elles-mêmes remplies de cartons de surplus, invendus et autres produits de déstockage que la marque achète à très bas coûts aux autres distributeurs, avant de les revendre dans ses magasins.

 

Il ne faut pas non plus avoir peur du tempo : tout ici est calculé à l’avance, chronométré, comme par exemple le temps nécessaire au déballage des cartons quand les nouvelles références de la semaine arrivent en magasin, et qu’il faut les installer en rayons dans un ordre précis et en un temps record : 17 minutes par chariot. « Cela dit, le travail est bien expliqué, bien anticipé, les tâches et leur ordre d’exécution sont clairs, et les missions sont réparties équitablement entre les employés, ce qui fait que l’ambiance entre collègues est assez agréable malgré la cadence », confie une responsable de magasin à Fougères, en Normandie.

 

Avec 5 plateformes et un objectif de 500 magasins d’ici 2 ans, pour 800 à 1500 nouveaux emplois créés, l’enseigne compte faire de la France la plaque tournante de sa stratégie de distribution et de logistique en Europe. Elle recrute donc pour ses sites en France mais aussi dans 6 pays européens, où elle possède 1100 magasins au total : Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Autriche et Pologne.

 

 




1 commentaire

Loïc le 2 juil. 2018

Le rythme et les conditions de travail s’apparentent ni plus ni moins à du Discount… 🙁

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